Barbara Stortz est graphiste et directrice artistique, elle travaille en collaboration avec des magazines, et illustrera bientôt la couverture du tout nouveau « jeannette » un magazine autour du monde du DIY qui sortira en fin d'année.

Mais c'est avant tout une plasticienne qui s'est formée aux Beaux Arts d'Annecy.

Elle a depuis peu relancé sa production artistique en donnant naissance à une galerie de portraits de filles sensibles et graphiques.

Elle débarque Au Pays des Miniz avec son « Nana Club » : des gravures rehaussées qui sont toutes uniques et numérotées. Comme le dit le billet qui accompagne les œuvres :  « Elles sont à la fois toutes différentes mais toutes semblables ».

Elle les déclinent au gré de sa fantaisie, dans un travail soigné et attentif.

- Peux tu nous parler de ta démarche ?

« Avec la naissance de ma deuxième fille, j'ai eu envie de renouer avec ma formation initiale de plasticienne, et de reprendre ma production artistique.

La technique de la gravure me permets de décomposer mon travail en différentes étapes. Je pouvais ainsi leur transmettre mon goût de la création artistique tout en gardant un esprit ludique.

Pour mon « Nana Club », l'idée est d'individualiser chaque épreuve en mode photomaton. Je pars d'une matrice, que je décline à l'infini en changeant des petites particularités  : une coiffure, un clin d'oeil, un chapeau, qui rend le portrait à la fois unique et expressif. Je fais un travail de composition tout en laissant une grande part à l'improvisation. »

- Peux tu nous parler un peu plus de l'usage de la gravure dans ton travail?

« La gravure est une technique artistique très riche : elle permet de graver des plaques de multiples matériaux ( bois, zinc, cuivre ou encore soft cut) puis de les encrer avant de les faire passer sous presse pour imprimer le papier.

C'est un travail très méticuleux car tout se fait à la main. Je travaille des plaques de soft cut (sorte de lino) à la gouge. J'aime le rapport à la matière qu'emprunte la gravure à la sculpture.

J'apporte un soin tout particulier à travailler et découper le support qui est un papier d'art, puis je décompose l'impression en de nombreuses étapes, en ajoutant à chaque fois un détail, une couleur différente.

Chaque exemplaire est unique car je ne réalise jamais deux fois le même personnage, mais aussi parce que le côté artisanal de la gravure intègre un défaut potentiel ou une irrégularité qui singularise les tirages.

J'amène aussi à mon travail des touches d'aquarelle, de crayon de couleur et même parfois quelques paillettes, Je ne me donne aucune limite. »

-Ton travail est une galerie de portrait , que veux-tu leur faire dire ?

« Comme je le disais, mon travail du moment est une série de portraits : femmes enfant, poupées, muses, icônes, amies, soeurs. Toutes différentes, mais toutes semblables.

Je m'amuse énormément à leur donner une personnalité à les décliner dans une infinité de détails. Elles n'ont pas d'âge, mais chacune d'entre elles est unique et dégage une profondeur.  La présence du personnage est troublante, elle semble regarder le spectateur et ne le laisse pas indifférent. Pour l'instant ce ne sont que des filles et je dois dire que je revendique un peu le côté girl power. J'aime le fait que ,mes nanas soient encrées dans l'époque, et j'emprunte souvent un détail à la mode ou à l'air du temps . Elles sont toutes numérotées et je leur quelque fois un nom. Je m'amuse beaucoup à les rendre unique : Parfois j'emprunte des détails à mes amies on on me dit que certaines me ressemblent.

J'aime aussi l'idée de dessiner des femmes qui ont marqué l'histoire, car souvent on les reconnaît tout de suite par un petit détail : les sourcils de Frida Kahlo, le turban de Simone de Beauvoir etc...

J'aime imaginer que cette armée de filles fait partie du même club, et se promène partout, tel des Space invaders

-Tu as cité les  space invaders  mais quelles sont tes références?

« J 'aime beaucoup la BD « les culottés » de Pénélope Bagieu, qui reprend des figures de femmes au destin hors norme ou qui ont marqué l'histoire, et je suis aussi très sensible à l'artiste de street art Miss Van, elle dessine et peint des poupées sensuelles, et provocatrices, qui ne sont pas si sages. J'aime l'idée de la poupée qui transgresse discrètement. »

-Enfin, la question que nous posons à tous nos créateurs :qu'est ce que tu empruntes au monde des enfants dans ton travail ?

« Il est vrai que le Nana Club  emprunte à l'enfance dans le fait que je les transforme comme j’habillerais des poupées. Mais j'ai aussi eu envie de créer ce club pour faire mettre un pied à mes filles dans ma passion,  pour leur dire que ce ne sont pas que des poupées, et leur transmettre mon féminisme revendiqué. »

 

-Merci Barbara d'avoir répondu nos questions qui nous a permis de mieux te connaître.

Une sélection de Barbara Storz est déjà en vente Au Pays Des Miniz, et ses œuvres seront exposées , en septembre et vous pourrez aussi participer à un atelier.

Chaque épreuve unique et numérotée de format 19 x 28 cm, est vendue encadrée à 69 euros.

Pour avoir une idée de son travail, allez visiter son instagram

 

Expo du « Nana Club » de Barbara Stortz du Samedi 23 au Samedi 30 septembre 2017 à la boutique Au pays des Miniz

 

Vernissage de l’expo Samedi 23 Septembre de 18h à 20h

 

Atelier d’initiation à la linogravure avec Barbara Samedi 30 septembre de 10h15 à 12h15, PAF 35€ (Places TRES limitées, pour Adultes)